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Date de création : 08.11.2011
Dernière mise à jour : 13.04.2015
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La Tunisie va mal (Suite et fin)

Publié le 07/02/2013 à 16:38 par ridhabenkacem Tags : image vie monde bonne homme histoire article belle message nature mort fleurs éléments solidarité
La Tunisie va mal (Suite et fin)

 

 

 

La Tunisie va mal. La Tunisie est en mal de racines et de repères. La Tunisie est en mal de tunisianité et de spécificité claires. La Tunisie a perdu la boussole et le nord est partout, sauf dans la bonne direction. Non reçue à l’examen des valeurs perdues, la Tunisie n’est pas, pour autant, recalée. Mais si elle veut être repêchée, à la session de rattrapage, elle doit rattraper le temps perdu.  Elle doit réviser ses devoirs d’histoire et de géographie. Elle doit être en mesure d’identifier, sans hésitation, les éléments clé de son unité. Unité ? Oui, aussi paradoxalement que cela puisse paraitre, il y a une Unité cachée derrière toutes les manifestations de la dispersion que nous ne comprenons pas. A trop voir les effets, on a oublié la cause cachée. A trop focaliser notre attention sur les écrans de TV, nous avons oublié le pays réel que reconnaitraient, sans hésitation, pourtant, Didon, Hannibal, Okba,  Al Kahina,  Khéireddine, Farhat Hached ou encore Bourguiba, s’ils étaient de retour, parmi nous. Magique? Non une alchimie subtile, un parfum délectable, une atmosphère exquise, bref, un je ne sais quoi qui, par delà nos différences, nos divergences et nos disputes, fréquentes, nous lie, les uns aux autres, comme si nous baignions, ensemble, dans le même champ magnétique. Et  c’est grâce au champ magnétique que l’on repère le nord, notre nord. Pourquoi, ne le fait-on pas alors ? Pourquoi l’avons-nous perdu de vue ? Tout simplement parce que notre champ magnétique est brouillé et le brouillage est si intense que tous nos sens de l’orientation sont tombés en panne. Notre réseau routier est devenu un circuit de voitures tamponneuses le soir où l’avion présidentiel a emporté, dans ses soutes, la signalisation routière dont nous étions si fiers. 


J’en ai conçu une autre et je propose de la parcourir, ensemble, pas à pas. Ma vision des choses présente,  l’avantage, en plus de dire la vérité, sans passion, ni compassion, de mettre le doigt sur le vrai problème de notre temps : les tunisiens n’ont pas plus de ciment, entre eux, que les feuilles d’un quelconque arbre de la forêt. Les autres arbres de la forêt étant, dans cette image, les autres pays. Ainsi donc, il en va de même pour tous les autres pays et il en était ainsi pour le notre, jusqu’au 14 janvier 2011. Mais les autres pays tiennent la route là où nous multiplions, au propre comme au figuré,  les accidents de parcours. 


Pour comprendre la situation que nous vivons, à l’heure actuelle, plongeons, un peu plus, dans l’image de l’arbre et de ses feuilles si peu solidaires, pour mieux comprendre notre problème. Et tant qu’on y est, prenons l’arbre le plus enraciné dans ce pays qui, comme une laisse, ramène, sans cesse, mon amie insulaire, à son ile perdue. J’ai nommé l’olivier.
 

Commençons par les feuilles, ces feuilles si fofolles qui se trémoussent en ordre dispersé.  A les voir s’agiter de la sorte on les croirait danser sur différents airs. La brise est la même mais les feuilles l’interprètent, chacune à sa manière. Quelque part, aux tréfonds de leur inconscient, toutes les feuilles d’un olivier, savent, pourtant, qu’elles appartiennent à la même unité et que, par leur innombrable nombre, elles confèrent  son identité à cette unité. Cependant lorsque survient  l’heure de la distribution de la sève nourricière, c’est la curée. A qui mieux mieux, les plus fortes, d’entre elles, sont les premières et les mieux servies. Rares  sont celles qui passent leur tour au profit de la voisine de palier, à bout de force.   Beaucoup de feuilles se retrouvent, ainsi, chaque jour, sur le sol, mortes d’inanition. Mais l’arbre survit. N’est-ce pas là l’essentiel ?


Continuons à explorer l’arbre généalogique de notre destin. Lorsque qu’une tempête survient, qui récolte le vent du désespoir? Gagné : les feuilles les plus exposées ! Elles sont arrachées malmenées, tourmentées, virevoltées, terrassées  et envoyées au tapis à des centaines de mètres de leurs racines. Ce qui est drôle, dans cette affaire, c’est que, étant les plus exposées, elles sont aussi celles qui produisent le plus de bien au profit de, appelons cela, la communauté. Elles ne constituent que 15% de la population des feuilles mais produisent, à elles seules, 75% de la photosynthèse,  qui est le processus bioénergétique permettant à l’olivier de synthétiser de la matière organique, en exploitant la lumière du soleil. Après la tempête (crise économique, par exemple) l’arbre mettra du temps pour redevenir vigoureux, car les feuilles parties sont, difficilement, remplacées et les nouvelles pousses mettent du temps pour accéder à la notoriété.  


Continuons et jetons un coup d’œil au loin. Un homme arrive.  Il tient un étrange outil à la main. En l’espace de quelques minutes, voilà l’arbre élagué, démembré et défiguré. L’agresseur repart, l’air satisfait. L’arbre ne comprend pas ce qui lui arrive, heureusement qu’il est sain et les cicatrices cautérisent, facilement. Mais il l’a échappé belle car trancher, ainsi, dans le vif c’est toujours ouvrir une brèche pour tous ces virus et ces bactéries qui n’attendent que cela pour attaquer, en rangs serrés, un corps sain. A plus ou moins long terme, aucune des feuilles n’y aurait survécu. Mais vous croyez que les feuilles sont conscientes du danger ? Pleurent-elles les milliers de feuilles disparues, emportées avec les branches coupées ? Absolument pas. Elles continuent leur petit bonhomme de chemin, comme si de rien n’était. En fait, elles en profitent, puisque les éclaircies ainsi créées, leur permettent de mieux respirer grâce à une meilleure circulation de l’air et de mieux bronzer en profitant  d’un éclairage, plus soutenu.  Mais, bon, aucun deuil, aucun souci, aucune solidarité avec les feuilles parties. A-t-on jamais vu un olivier faire la grève ou un sit-in pour protester contre la maltraitance de l’agriculteur ? A ma connaissance, jamais. Pas encore, du moins. On ne sait jamais, par les temps qui courent.

 

Mais voilà que l’olivier devient vieux. Le problème avec cet arbre, c’est qu’il ne crève, jamais, de sa belle mort. Il va falloir le dégager de force, pour laisser la place à un jeune loup. Ne voilà-t-il pas le même homme revenir, avec une grosse machine, qui fait un bruit d’enfer. Les feuilles entendent le vacarme et voient le monstre d’acier et ne s’en soucient pas. Elles continuent à taquiner la brise et le vent, ignorant tout du destin. Le bulldozer fait son œuvre et vlan, l’arbre se couche sur le côté. Les feuilles notent que leur ligne d’horizon a changé d’inclinaison et que c’est amusant. Un nouveau jeu en somme et c’est délirant. Mais voilà qu’arrive l’heure du souper et rien ne tombe dans la gamelle tendue. Les feuilles se fâchent, protestent, se consultent, tiennent conseil, arrêtent des décisions, publient communiqué sur communiqué, présentent des motions de censure, font la grève de la photosynthèse, et… meurent d’inanition, toutes en même temps. Paix à leur âme. Un charitable passant, écrira sur leur tombe, ci-git l’arbre de la division et de la dispersion, mort dans le déshonneur.      

 

Non loin de là, les autres oliviers voient des hommes s’activer à monter des dômes, hauts comme le plus haut des oliviers du secteur. Intrigués, et attentifs, ils observent en silence. Soudain l’un d’eux s’écrie : « Attention il y a le feu ! » Toute l’oliveraie est en alerte car chacun sait que l’arbre craint le feu de forêt.  Mais, sensation étrange, le feu est là mais il ne transparait pas. Il couve, en douce, à l’intérieur des dômes étanches, élevés par les hommes. Vingt quatre heures après, tout danger est écarté.  Les jours suivants, les dômes sont démontés et de gros morceaux de charbons voient le jour là où l’on avait entassé, les jours précédents,  le tronc et les grosses branches de feu l’olivier, réduits en buches, avant d’être transformés en « mardouma ».  Le charbon de bois est obtenu, ainsi, en carbonisant du bois d’olivier en atmosphère contrôlée d’où on exclut l'oxygène. Ce charbon, si noir, si plein d’énergie, c’est tout ce qui reste de l’olivier. Mais les feuilles ne sont plus là pour se rendre compte que, dans leur diversité, dans leur mesquinerie, dans leur chamaillerie, dans leur soif de se battre pour la moindre goutte de sève, elles ne s’étaient, jamais, posé la question de savoir qui les entretenait et qui pourvoyait, réellement, à leurs besoins.   Elles croyaient, sincèrement, que la photosynthèse individuelle suffisait à les maintenir en vie et que celles qui mouraient, eh bien elles n’avaient, qu’à photosynthétiser, un peu plus, pour se maintenir en vie.


Grosses bêtises que la suffisance et la courte vue des feuilles d’olivier !  Leur bêtise et leur suffisance transparaissent dans leur attitude en tant  qu’individus/feuilles et en tant que, arborescence sociale. Aucune feuille morte, ne semble, en effet, s’être, de son vivant, rendue compte de l’existence de ces majestueuses branches, de ce noueux tronc, de cette souche et de ces racines, véritable miracle de la Nature, capables de pomper l’eau à une pression de 25 bars, là ou les plus performantes des racines  des autres arbres peinent à dépasser les 17 bars !     


L’olivier n’est plus, à cause de l’homme car, contrairement à ce que l’on raconte, l’olivier ne vit pas des milliers d’années. Non, l’olivier est éternel  car, à l'état naturel, lorsqu'un olivier vieillit, il produit des rejets appelés souquets, à partir de sa souche, et, ainsi, ne meurt, effectivement, jamais de vieillesse. Le nouvel arbre qui le remplace n'est pas un autre olivier, mais un autre lui-même, une nouvelle expression du même génotype. Voilà la particularité de l’olivier, voila les particularités de la Tunisie qui compte 6 oliviers par habitant : 65 millions d’oliviers. Les feuilles de l’olivier ne vivent que l’espace d’une ou deux saisons. L’olivier est éternel. Ce n’est pas lui que l’on voit mais la majestueuse frondaison. La feuillaison est, elle-même, imbue de sa  foliation et se chamaille tout le temps. L’olivier se régénère et se reproduit à l’identique et ne devient jamais vieux.  Il est tantôt amazigh, carthaginois, romain, vandale, byzantin, arabe, ottoman ou tunisien, mais il est, avant tout, olivier. L’olivier mort ne devient pas déchet. Vivant, il emmagasine de l’énergie qu’il restitue à sa mort. En fonction des circonstances il restitue son énergie sous forme de charbon et en se décomposant en éléments nutritifs qui nourrissent le sol de ses propres racines pour que le cycle continue.


Celui qui a compris le véritable sens de cette analogie, saura quoi faire pour sauver ce pays. N’oubliez pas que nous tous, sommes les feuilles. Les branches maitresses, le tronc noueux  la  grosse souche, les racines-pompes à eau  et, le sol nourricier sont la Tunisie. Ne commettez pas l’erreur, fréquente, de prendre l’effet pour la cause. Les feuilles, à cause de la photosynthèse croyaient qu’elles n’étaient nullement en cause et qu’au contraire, elles étaient la cause et que le reste de l’olivier était l’effet. Chacune d’elle défendait sa cause sans se soucier de celle des autres et toutes étaient dans l’erreur car, en fin de compte elles n’étaient qu’un simple effet, la preuve c’est le rameau qui porte le fruit, l’olive et nullement la feuille. Elles auraient mieux regardé autour d’elles, elles auraient vu que d’autres arbres se débarrassaient de leurs feuilles, l’espace d’une saison, et que les feuilles suivantes poussaient bien après les fleurs. Qui donneront les nouveaux fruits. La chute des feuilles n’a jamais porté préjudice à l’arbre même s’il donne l’illusion d’être mort, alors qu’il ne fait que se reposer et se ressourcer. En revanche, aucune feuille n’a jamais survécu au tronc.  


Si vous avez bien compris mon message, tout charlatan qui viendrait vous dire, qu’il a le médicament pour vos maux, bottez-lui les fesses et renvoyez-le à sa copie. Si vous avez bien saisi, vous savez, maintenant, que chaque fois que l’on s’adressera aux feuilles, il y aura, toujours, les trois catégories de rêveurs décrites, dans mon précédent article, en plus des minoritaires récalcitrantes, qu’il faudra bien intégrer par partie. En l’absence d’une solution globale, ignorant, totalement, les feuilles vivantes ou mortelles, et s’intéressant, uniquement, aux branches maitresses, au tronc noueux à la souche dure,  aux racines pompeuses, et au sol solide, tout est à craindre car c’est la perpétuation du jeu de la surenchère, du replâtrage, de l’hypocrisie et de l’exclusion sociale qui a fait tant de mal  à ce pays. Soyez sur vos gardes les faiseurs de faux miracles sont lâchés, en nombre inconnu. Ils sont partout et tels les représentants de commerce, ces charlatans des produits d’imitation ne vous lâchent pas avant de vous avoir fourgué leur camelote de relookage des feuilles.


La vraie, elle est globale ou elle ne l’est pas. L’olivier vivait au sein d’une oliveraie. Non loin de là  et tout autour vivent d’autres arbres de tout type qui n’ont jamais cherché querelle, ni à l’olivier, ni à sa grande famille.  Et je peux vous assurer que j’en connais un petit bout pour avoir parcouru toutes les routes de ce pays. Si vous avez compris mon histoire vous savez maintenant que vous devez chercher votre tunisianité dans l’olivier dans son ensemble, tel qu’il est maintenant. Vous auriez été carthaginois, vous l’auriez cherché dans l’un des phénotypes du même olivier mais à une autre époque de sa longue vie. Quant à votre spécificité, vous n’avez qu’à vous pencher pour ramasser une poignée de terre et la regarder de près. Qu’y voyez-vous ? Vous ne le savez pas ?  Allez au laboratoire et analyser ce  bout de terre qui, en fonction du climat met des millions d’années pour devenir ce qu’il est. Savez-vous que pareil à l’olive, toute votre substance est tirée de ce sol ? Savez-vous que tout comme pour l’olive, ce sol vous donne une saveur reconnue entre toutes les saveurs du monde et que c’est vraiment ça votre spécificité !


Si vous aimez ma réponse faites bien attention à votre tunsianité qui n’est qu’éphémère, le temps qu’une autre appellation vienne la remplacer. Elle deviendra, prochainement j’espère, votre maghrébinité.   Quant à votre spécificité, aucune force au monde ne pourra jamais vous la voler.

Commentaires (1)

Saloua le 07/02/2013
L’arbre généalogique de notre destin


"Vous devez chercher votre tunisianité dans l’olivier dans son ensemble, tel qu’il est maintenant. Vous auriez été carthaginois, vous l’auriez cherché dans l’un des phénotypes du même olivie Quant à votre spécificité, vous n’avez qu’à vous pencher pour ramasser une poignée de terre et la regarder de près. Savez-vous que pareil à l’olive, toute votre substance est tirée de ce sol ? Savez-vous que tout comme pour l’olive, ce sol vous donne une saveur reconnue entre toutes les saveurs du monde et que c’est vraiment ça votre spécificité !

Si vous aimez ma réponse faites bien attention à votre tunsianité qui n’est qu’éphémère, le temps qu’une autre appellation vienne la remplacer. Elle deviendra, prochainement j’espère, votre maghrébinité. Quant à votre spécificité, aucune force au monde ne pourra jamais vous la voler."

Bravo pour cette symphonie!!!



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