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Date de création : 08.11.2011
Dernière mise à jour :
13.04.2015
692 articles
Sommes-nous nécessairement "un certain type d'homme" ou "un certain type de femme" pour les autres ? Question envoutante et captivante mais également enquiquinante et ennuyante. Ennuyeuse ? Pas forcément. Par exemple dans la rue, ou dans un supermarché, à l’école ou au travail, je croise des hommes et des femmes dont certains, plus que d'autres, me marquent par leur personnalité, par ce qui transparaît de ce qu'ils sont. C'est subjectif bien sûr: Tout un chacun ne sera pas frappé ou attiré par les mêmes personnes. Si je suis marqué par une personnalité, je subis plus ou moins volontairement son charme.
Mais le plus étrange et sans doute le plus excitant dans cette perception de l’autre c’est qu’elle est à multiple sens, rarement à double sens, jamais à sens unique.
Moi aussi, je montre forcément quelque chose de ce que je suis; ma présence révèle, malgré moi, un peu ma personnalité. Je me dois de composer et de construire car détruire ne sert à rien : Il n’y a rien à détruire. Quel genre d'homme je veux être pour les autres? Ou encore, absolument, veux-je être un "homme pour les autres"? Une femme ne peut que se poser les mêmes questions en remplaçant le terme homme par femme.
Je décide d’être sage et ma décision me conduit sur les traces de Sénèque le maitre des sages. Défenseur acharné de la liberté politique et de la justice sociale, Sénèque envisage la sagesse comme le but ultime de tout homme. Ce grand orateur considère que chacun doit se fier à la nature et à la providence pour vivre heureux. La tranquillité de l'âme dépend ainsi de la capacité à s'éloigner de ses passions afin de tendre vers cet idéal. C'est sur ce principe moraliste qu'il rédige un véritable manuel de vie dans 'Lettres à Lucilius', un chef d’œuvre du genre. La maîtrise de soi sur la vie que prône le Sénèque, prend tout son sens à sa mort. Précepteur de Néron, Sénèque le conseille longtemps avant de se voir accusé d'une tentative d'assassinat. L'empereur le condamne à choisir entre suicide et exil : fidèle à ses préceptes, il préfère mettre fin à ses jours que de renoncer à sa liberté d’être et de paraitre. Cet inspirateur de Rousseau et Montaigne a tenté, en vain, d'orienter le monde vers une quête spirituelle pour que l'humanité soit en harmonie avec son environnement quotidien.
Pourquoi les hommes ne sont-ils pas en harmonie avec leur environnement quotidien, dans la rue, au supermarché, à l’école ou au travail ? Pourquoi le suis-je encore moins que les autres ?
Question difficile entre toutes. Existe-t-il une réponse ? Je ne connais qu’un homme qui a donné la sienne à travers sa vie et son œuvre. Je vous la résume.
D’abord son enfance. Il la résume ainsi : « Si vous faites subir un interrogatoire à un enfant de sept ou huit ans sur ses activités de la journée (surtout lorsqu'il tombe de sommeil), il se contredira d'une façon tout à fait satisfaisante. Si chaque contradiction est épinglée comme mensonge et rapportée au petit déjeuner, la vie n'est pas facile. J'ai dû subir pas mal de brimades, mais il s'agissait là de torture délibérée, appliquée religieusement et scientifiquement. Par contre cela m'obligea à faire très attention aux mensonges que je dus bientôt concocter et je suppose qu'il s'agit d'une bonne base pour une carrière littéraire. »
Ensuite son apprentissage. Après avoir fait United Services Collège, une école qui prépare à la carrière militaire, il fut décidé qu'il n'avait pas les aptitudes nécessaires pour obtenir une bourse d'études qui lui aurait permis de parachever ses études à l'université d'Oxford ; il n’y alla point et ira travailler dans un petit musée au fin fond du monde.
Les génies d’Oxford ont probablement vécu une journée triste de mémoire lorsque un quart de siècle plus tard l’académie de Suède lui accorde le Nobel de littérature en indiquant que par ce geste elle souhaite « rendre hommage au plus grand génie que ce pays ait jamais produit dans le domaine de la narration. »
La douleur l’accable lorsque son fils meurt au cours de la guerre mondiale. Il écrit « « Si quelqu'un veut savoir pourquoi nous sommes morts, dites leur : parce que nos pères ont menti ». Pour que l’oubli n’efface rien, il inventa pour les défuntes gloires de la guerre la phrase célèbre, « Leur nom vivra à jamais », tirée de la Bible et inscrite sur les pierres du souvenir des sépultures les plus célèbres. Mais il n’oublie pas les humbles et c’est à lui que l'on doit l'inscription « Connu de Dieu » écrite sur la tombe des soldats inconnus.
Enfin, un professeur de génie civil de l'université de Toronto lui demande, de l'aider à concevoir les détails d'une prestation de serment et d'une cérémonie de remise des diplômes pour les écoles d'ingénieur. Il propose ce qui allait devenir les Rites d'Engagement de l'Ingénieur, cérémonie qui se déroule aujourd'hui sur l'ensemble du territoire canadien ; les nouveaux diplômés se voient notamment remettre un anneau de fer qui symbolise leurs devoirs vis-à-vis de la société civile.
Un auteur célèbre écrit que cet homme, ce prix Nobel de la Littérature « me touche personnellement, comme l'homme de génie le plus complet que j'ai jamais connu ». Je suis d’accord et je fais mienne cette perception intemporelle.
Quel genre d'homme veux-je être, alors pour les autres? Indéniable. Un homme de cette trempe, qui m’a envouté, captivé et interpellé. Mais la recette ? Il ne suffit pas de vouloir, il ne suffit pas de calquer il faut connaitre le secret de la démarche. L’aurais-je un jour ? À l’interrogation, ma mémoire me répond et me restitue ce que j’ai appris et que j’ai trouvé si beau et si étrange. Je vous le livre et trois versions sublimes :
Tu seras un Homme, mon fils
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d’amour,
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre,
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois,
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tous jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme, mon fils.
C’est la recette miracle. Il s’agit du célèbre poème « If » de Rudyard Kipling écrit en 1910 et traduit ici de l'anglais par André Maurois. Il en existe une autre, celle de 1942 effectuée par Germaine Bernard-Cherchevsky. Elle est plus exacte, mais moins inspirante que la version d’André Maurois. Ce dernier a réécrit le poème en fonction de la culture et la sensibilité française, alors que Germaine Bernard-Cherchevsky respecte à la lettre la version originale. Pourtant, le poème prend plus aux tripes, un Français qu’un Tunisien, lisant la version d’André Maurois. La traduction est, décidemment, un art bien difficile. Je vous laisse libre de votre choix et vous livre la traduction de Germaine Bernard-Cherchevsky :
Si tu restes ton maître alors qu’autour de toi
Nul n’est resté le sien, et que chacun t’accuse ;
Si tu peux te fier à toi quand tous en doutent,
En faisant cependant sa part juste à leur doute ;
Si tu sais patienter sans lasser ta patience,
Si, sachant qu’on te ment, tu sais ne pas mentir ;
Ou, sachant qu’on te hait, tu sais ne pas haïr,
Sans avoir l’air trop bon ou paraître trop sage ;
Si tu aimes rêver sans t’asservir au rêve ;
Si, aimant la pensée, tu n’en fais pas ton but,
Si tu peux affronter, et triomphe, et désastre,
Et traiter en égaux ces deux traîtres égaux ;
Si tu peux endurer de voir la vérité
Que tu as proclamée, masquée et déformée
Par les plus bas valets en pièges pour les sots,
Si voyant s’écrouler l’œuvre qui fut ta vie,
Tu peux la rebâtir de tes outils usés ;
Si tu peux rassembler tout ce que tu conquis
Mettre ce tout en jeu sur un seul coup de dés,
Perdre et recommencer du point d’où tu partis
Sans jamais dire un mot de ce qui fut perdu ;
Si tu peux obliger ton cœur, tes nerfs, ta moelle
À te servir encore quand ils ont cessé d’être,
Si tu restes debout quand tout s’écroule en toi
Sauf une volonté qui sait survivre à tout ;
Si t’adressant aux foules tu gardes ta vertu ;
Si, fréquentant les Rois, tu sais rester toi-même,
Si ton plus cher ami, si ton pire ennemi
Sont tous deux impuissants à te blesser au cœur,
Si tout homme avec toi compte sans trop compter ;
Si tu sais mettre en la minute inexorable
Exactement pesées les soixante secondes
Alors la Terre est tienne et tout ce qu’elle porte
Et mieux encore tu seras un homme mon fils !
Pour les respectueux de l’original voici la version sublime :
If you can keep your head when all about you
Are losing theirs and blaming it on you,
If you can trust yourself when all men doubt you.
But make allowance for their doubting too;
If you can wait and not be tired by waiting.
Or being lied about, don’t deal in lies,
Or being hated, don’t give way to hating,
And yet don’t look too good, nor talk too wise:
If you can dream —and not make dreams your master
If you can think —and not make thoughts your aim
If you can meet Triumph and Disaster
And treat those two impostors just the same;
If you can bear to hear the truth you’ve spoken
Twisted by knaves to make a trap for fools.
Or watch the things you gave your life to broken,
And stoop and build’em up with worn-out tools:
If you can make one heap of all your winnings
And risk it on one turn of pitch-and-toss,
And lose, and start again at your beginnings
And never breathe a word about your loss;
If you can force your heart and nerve and sinew
To serve your turn long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: “Hold on!”
If you can talk with crowds and keep your virtue,
Or walk with Kings —nor lose the common touch,
If neither foes nor loving friends can hurt you,
If all men count with you, but none too much;
If you can fill the unforgiving minute,
With sixty seconds’ worth of distance run.
Yours is the Earth and everything that’s in it,
And —which is more— you’ll be a Man, my son!
Recette miracle ? Sans doute mais serai-je capable, en la suivant d’être l’homme que je veux être ? Un seul homme l’a-t-il fait ? Et si oui peut-il être exemple ?
Il me vient à l’esprit que l’auteur de cette œuvre fantastique a, pourtant, l’humour facile. Il meurt le 18 janvier 1936, à l'âge de 70 ans. Cependant, son décès est annoncé de façon prématurée dans les colonnes d'une revue à laquelle il écrit : « Je viens de lire que j'étais décédé. N'oubliez pas de me rayer de la liste des abonnés. ». Ne dit-il pas :
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot
Il me vient également, à l’esprit qu’au faite de sa gloire, il a refusé d'être anobli donnant sens à ce ver terrible :
Si, fréquentant les Rois, tu sais rester toi-même
Il l’a écrit, il l’a fait, il l’a vécu. Vous-ai-je dis que cet homme dont l'université d'Oxford a refusé la candidature, c’est encore lui ? Son célèbre « IF» n'est pas écrit par un homme, mais il a été inspiré à un homme par sa vie par son œuvre.
Oui il semble qu'il en existe encore de ces hommes qui pourraient changer le monde, de ces êtres emprunts à jamais d'une essence masculine fière et déterminée, divine presque!!De ces hommes devenus si rares, presque toujours méconnaissables dans cette foule humaine si peu volontaire au regard si terne à la poignée de mains si mollasse!Un homme imprégné par les valeurs de cette littérature du temps des grands hommes, un homme friand de savoir, un homme abhorrant la médiocrité et la suffisance, un homme difficile à vivre, un homme qui a du mal à vivre dans un monde ou il n'y plus beaucoup de place pour les grands hommes!!!http://tunesdidon.centerblog.net
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