Politiquement à la dérive, l’Algérie s’accroche à ses vieux démons 

Le verdict du New York Time est sans appel. Selon ce journal américain, l’Algérie ne pourra par éviter à terme, l’implosion. Voilà donc, une mauvaise nouvelle, pour nous autres tunisiens, déjà confrontés à une situation de chaos, qui s’est durablement installée, chez notre voisin du Sud. Les observateurs les plus optimistes estiment déjà, que la Libye mettra une vingtaine d’années au moins, pour retrouver un semblant de stabilité. La situation y est tellement incontrôlable à l’heure qu’il est, que la Tunisie a été obligée de déclarer zone militaire, toute la zone frontalière avec la Libye. 

Si en plus, l’on devait se méfier de l’Algérie, ce ne serait pas coton, pour nos forces de sécurité. Imaginez un instant, que l’Algérie implose à son tour, et que l’on soit obligé de militariser également, la zone frontalière avec notre voisin de l’Ouest, tout en accueillant à bras ouverts, des millions de refugiés algériens. Probablement que la cohésion nationale n’y résisterait pas et y casserait les dents artificielles, de Ghannouchi.

A l’origine, le New York Time voulait faire un reportage sur les préparatifs en cours, en Algérie, en vue d’organiser le prochain scrutin présidentiel, en avril 2014. De cette démarche, somme toute, assez banale, le New York Time tire une conclusion totalement inattendue : « L’Algérie est un pays obscur et difficile à cerner », nous livre-t-il. Pour dresser ce constat éloquent, le grand et prestigieux quotidien américain, a analysé les dessous de la situation politique et les coulisses des arcanes du régime algérien. Ainsi, en Algérie semble-t-il, les évidences ne sont pas des évidences et les non évidences sont des évidences bien établies. 

Intitulé « Politiquement à la dérive, l’Algérie s’accroche à ses vieux démons », le reportage du New York Times explique que l’Algérie est un pays « bloqué dans un état de limbes ». Dans la religion catholique, les limbes correspondent à deux lieux de l'au-delà, situés aux marges de l'enfer. Par extension, ils désignent un état intermédiaire et flou. C’est cette image que sous-entend le New York Time, en évoquant la situation telle qu’elle prévaut, aujourd’hui, en Algérie. 

L’Algérie bloquée ? Selon le New York Time, il s’agit d’un blocage, qui s’explique en partie, par la nature ténébreuse du régime algérien. Un régime qui n’est guère guidé et gouverné par un seul homme, constate le quotidien américain. Ah bon ? BOUTEF, n’est pas le seul timonier, à bord ? « L’Algérie n’est pas dirigée par un seul homme, mais par une poignée de personnes, aux intérêts conflictuels », explique le New York Times, qui ne manque pas de plancher sur l’état de santé du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Santé bien fragile, comme tout le monde le sait, ce qui ne l’empêchera pas d’ailleurs, de briquer, à 77 ans, un quatrième mandant présidentiel, en avril prochain. Rabbi itaouil fi anfassou. 

A propos de la santé de Bouteflika, le quotidien américain relève qu’« en dehors d’un cercle étroit, personne n’est même pas sûr s’il parle encore ». BOUTF muet ? BOUTF BACCOUCHE ? Parent de TAIEB ? Abay ? Comment a-t-il pu, dans ce cas, communiquer avec Essebsi-Woulidi et Bébé-Cadum-Ghannouchi ? Ceci dit, et toujours selon le New York Time, même si Bouteflika se rétablit et poursuit un quatrième mandat, cela n’assurera pas pour autant, la stabilité du régime algérien. Le New York Times se demande même, « combien de temps peut-on continuer à acheter la paix sociale, sans changement politique ? ». Question d’autant plus pertinente que les prix du pétrole et du gaz sont en train de chuter. D’ici quelque temps, l’Algérie ne sera plus en mesure, de financer la paix sociale, en subventionnant un nombre incalculable de produits. 

En conclusion de son analyse de la situation en Algérie, le New York Times estime que l’Algérie se dirige vers « l’implosion », car son régime est composé de plusieurs centres de décisions hétéroclites et contradictoires. Des clans qui sont en permanence, en lutte les uns contre les autres, surtout lorsque l’on sait que le régime algérien est composé de plusieurs généraux, hauts fonctionnaires des services de renseignement, en plus des proches d’Abdelaziz Bouteflika, à l’image de son frère Saïd Bouteflika, conclut en dernier lieu, le New York Times. Faut-il en rigoler ou au contraire, avoir peur, pour l’avenir de nos enfants ? A vous de tirer vos propres conclusions.