Politique

L'hebdomadaire américain Time Magazine a choisi le ministre de la Défense égyptien, le Général Abdel Fatah Al-Sissi, comme personnalité de l’année 2013. Depuis des dizaines d’années, La direction de Time Magazine donne en effet, l’occasion à ses lecteurs d’élire la personnalité de l’année qui s’écoule. Pour l’année 2013, les lecteurs, en majorité des américains ont choisi al-Sissi, comme la plus importante personnalité de l’année qui s’achève dans un mois. 

Parmi les noms présélectionnés pour figurer au palmarès de la personnalité de l’année,  figurent entre autres, le président russe, Vladimir Poutine, le président américain Barack Obama, le président syrien, Bachar Al-Assad, la chancelière allemande, Angela Merkel,  les premiers ministres israélien, Benjamin Netanyahu et turc, Recep Tayyib Erdogan, la présidente du FMI, Christine Lagarde et la star hollywoodienne Angelina Jolie. Time Magazine n’a pas sélectionné la vraie vedette de l’année 2013 : Edward Snowden. Que le journal sélectionne une actrice, comme Angelina Jolie, et « oublie » Edward Snowden, cela me sidère, au plus haut point !

Time Magazine annoncera officiellement, les résultats du choix de ses lecteurs, le 6 décembre prochain. Et la personnalité de l’année fera la couverture du magazine Time le 11 décembre prochain. Pourtant, al-Sissi n’est plus aussi populaire en Égypte, qu’il ne l’était, il y a quelques jours encore, puisque l’on a noté la suspension de la campagne visant la promotion de la candidature d’al-Sissi à la présidentielle, à la suite de l’entrée en vigueur, de la loi limitant drastiquement, le droit de manifester. 

Les membres de la campagne intitulée : « La demande d’une patrie », pour soutenir la candidature du général Abdel Fatah al-Sissi, aux élections présidentielles, ont en effet, décidé de suspendre leur campagne, jusqu’à la libération des manifestants arrêtés il y a deux jours, devant le Conseil Consultatif, alors qu’ils manifestaient contre cette loi jugée antidémocratique. Le fondateur de la campagne a souligné à ce propos, la nécessité de réviser ou de supprimer cette loi sur les manifestations, qui entrave la liberté d’expression, chèrement acquise, lors de la Révolution du 25 janvier 2011. Les instigateurs de cette campagne en faveur du général al-Sissi, se sont-ils subitement rendu compte, que le général al-Sissi n’est que la graine d’un dictateur en devenir?